Projet Guinée

Projet résilience et stabilité des régions frontalières – Guinée, Mali, Sénégal (3 FRONTIÈRES)

Guinée

Objectif général

Améliorer la stabilité locale en luttant contre la traite illégale (y compris la traite des êtres humains) et la criminalité transfrontalière, et en renforçant la coproduction en matière de sécurité (y compris les forces de sécurité intérieure, la société civile, les autorités locales, les femmes et les jeunes) afin de prévenir et de traiter les conflits locaux et de renforcer la confiance envers les autorités.

Budget

€ 4 600 000

Durée

39 mois

Période d’exécution

Décembre 2024 – Février 2028

Source de
Financement

Union européenne

Contexte

Les zones frontalières entre les États du Sahel et les pays côtiers constituent d’importants carrefours de mobilité des personnes, et d’échanges de biens et de marchandises. Elles sont cependant menacées par une instabilité croissante, des conflits violents et une insécurité liés à la présence de groupes armés non étatiques et une criminalité organisée galopante, sur fond de divers trafics (êtres humains, armes, faux médicaments, drogue, etc.).

Les zones du sud-est du Sénégal, de l’ouest du Mali et du nord de la Guinée en particulier comprennent les principales mines d’or depuis l’époque de l’Empire du Mali. L’exploitation artisanale de ces mines par la population locale et leur exploitation industrielle par des firmes multinationales ont fait de l’activité aurifère un véritable facteur de développement local dans ces zones. Toutefois, de nombreuses mines artisanales échappent au contrôle de l’État, favorisant la prolifération des économies illicites et des trafics, voire de leur récupération par des groupes armés non étatiques criminels. Ces zones sont donc confrontées à des défis sécuritaires majeurs, créant ainsi un contexte fragile et des risques élevés de conflictualité. En plus des enjeux conflictuels et des risques d’instabilité inhérents à l’activité aurifère, ces zones connaissent également une dégradation environnementale due aux méthodes d’extraction utilisées et un déficit lié aux infrastructures sociales de base (écoles, hôpitaux, routes, électricité, forage, etc.), rendant leurs populations vulnérables aux discours extrémistes.

C’est au regard de ce contexte que l’Union européenne a financé le deuxième programme « Zones frontalières pacifiques et résilientes » pour soutenir, à travers trois axes d’intervention, la stabilisation et le développement des zones frontalières de la Guinée, du Mali et du Sénégal, et renforcer la coopération transfrontalière pour lutter contre les problématiques sécuritaires susmentionnées.

À ce titre, l’Union européenne a signé un contrat avec Coginta pour la mise en œuvre, en Guinée et au Sénégal, de l’axe 2 du programme dont l’objectif global est d’améliorer la sécurité locale en luttant contre la traite illégale et la criminalité transfrontalière et en renforçant la coproduction en matière de sécurité afin de prévenir et de traiter les conflits locaux et de renforcer la confiance envers les autorités. Ce programme est mis en œuvre en partenariat avec l’agence de coopération allemande GIZ (axes 1 et 3) et le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) pour la partie malienne de l’axe 2.

Activités prévues

  • Diagnostiquer les dynamiques de risques conflictuels.
  • Mobiliser les acteurs locaux (forces de défense et de sécurité (FDS), administrations, autorités locales traditionnelles, femmes, jeunes, etc.) sur l’importance de leur rôle dans la gestion pacifique des conflits, la prévention de l’extrémisme violent et le renforcement de la cohésion sociale.
  • Renforcer les capacités de la gendarmerie nationale de Kédougou.
  • Renforcer les capacités des acteurs locaux (FDS, gardes communaux, chefs traditionnels et locaux, etc.) à répondre efficacement aux besoins quotidiens de sécurité et de justice de la population.
  • Renforcer les capacités des acteurs locaux (élus, chefs traditionnels, FDS) et la population sur les dispositions des lois minières et relatives à l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE).
  • Appuyer les organisations de la société civile pour la conduite de campagnes de sensibilisation du public sur les dangers liés à l’EMAPE (sécurité, santé, environnement, exploitation des enfants, violences basées sur le genre, droits humains, etc.).
  • Appuyer les comités locaux de développement dans la formulation de projets communautaires dans les zones aurifères.

Objectifs spécifiques

  • Réduire les risques de conflits par des processus de prévention et de médiation.
  • Renforcer les capacités des acteurs locaux et des forces de sécurité pour mieux assurer la sécurité et l’accès à la justice de la population.
  • Contribuer au développement local dans un environnement stable, sûr et propice à la cohésion sociale, à travers l’orpaillage artisanal.

Résultats à atteindre

  • Les risques de conflits sont réduits par des processus de prévention et de médiation.
  • Les capacités des acteurs locaux et des forces de sécurité sont renforcées pour mieux assurer la sécurité et l’accès à la justice des populations.
  • Une contribution est apportée au développement local dans un environnement stable, sûr et propice à la cohésion sociale, à travers l’orpaillage artisanal.

Ce projet répond à l’objectif de développement durable n°16, Paix, justice et institutions efficaces : Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.