Objectif général
Créer les conditions favorables permettant à l’exploitation aurifère artisanale de contribuer au développement local dans un environnement stable, sécurisé et propice à la cohésion sociale.
Côte d’Ivoire
Créer les conditions favorables permettant à l’exploitation aurifère artisanale de contribuer au développement local dans un environnement stable, sécurisé et propice à la cohésion sociale.
En Côte d’Ivoire, 7ème producteur d’or en Afrique, l’exploitation de l’or constitue un enjeu économique, sociétal et de sécurité. En effet, l’exploitation industrielle d’or brut est passée de 7 tonnes en 2009 à 48 tonnes en 2022, alors que l’exploitation minière artisanale représentait presque 4 tonnes en 2022. L’or est extrait de façon artisanale dans une majorité des régions de la Côte d’Ivoire. C’est le cas notamment du département de Tengréla, situé au nord de la Côte d’Ivoire, qui connaît depuis quelques années une expansion de l’orpaillage illégal. Dans un contexte local transfrontalier, marqué une forte pauvreté, cette activité représente en effet une opportunité économique attractive.
L’orpaillage a radicalement changé la situation socio-économique des populations locales et attire notamment de nombreux jeunes. Cette activité attire également des populations qui se déplacent des villages et départements avoisinants, mais aussi des pays limitrophes (Burkina Faso, Guinée et Mali). Les rapports intrafamiliaux et communautaires sont ainsi largement modifiés et il existe un impact certain aux niveaux environnemental, sécuritaire, scolaire et sanitaire. Trop souvent, les sites d’orpaillage sont caractérisés par un manque de salubrité, le recours au travail des enfants, la déscolarisation, la promiscuité, la prostitution, les maladies et les risques accrus d’infection, la destruction de l’environnement, le banditisme, l’utilisation de produits nocifs ou encore l’accaparement de terres arables.
Au plan sécuritaire, si les liens entre l’exploitation et le trafic de l’or avec les réseaux criminels et autres groupes armés ne sont pas formellement établis, il s’agit d’une variable essentielle à intégrer dans l’analyse des risques sécuritaires. Dans un contexte régional marqué par l’insécurité et la montée du terrorisme, il n’est en effet pas à exclure la récupération de certains de ces sites par des groupes armés non étatiques.
Ce projet répond à l’objectif de développement durable n°16, Paix, justice et institutions efficaces : Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.