Objectif général
Contribuer à la sécurité intérieure du Tchad en améliorant l’offre quotidienne de sécurité et les relations entre les forces de sécurité intérieure et la population.
Tchad
Contribuer à la sécurité intérieure du Tchad en améliorant l’offre quotidienne de sécurité et les relations entre les forces de sécurité intérieure et la population.
Après plusieurs décennies d’instabilité depuis son accession à l’Indépendance en 1960, le Tchad bénéficie depuis 2010 d’une situation sécuritaire plus apaisée, mais est confronté à une crise économique sans précédent. Il se trouve également au cœur d’un contexte géopolitique fragile et doit faire face à des menaces externes et internes qui affectent sa sécurité. Les menaces les plus sensibles sur la sécurité intérieure sont détaillées dans le Plan National de Sécurité Intérieure adopté par décret présidentiel en février 2014. Elles sont classées en fonction des quatre champs de la SI – sécurité de la nation, sécurité des institutions, sécurité de la société, sécurité du citoyen.
La menace terroriste est particulièrement prégnante en raison des activités d’Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) en Libye et au Niger mais surtout en raison des activités de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) – ex Boko Haram – au Nigeria, au Cameroun, au Niger et sur le territoire tchadien où des attentats ont eu lieu en 2015 et 2016, à N’Djamena et dans la région du Lac. L’instabilité qui affecte la Libye et en particulier le sud, dont certaines des communautés se retrouvent de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, est une source supplémentaire de préoccupation de même que les trafics d’armes, de drogue et d’êtres humains qui affectent les pays de l’arc sahélien. Ces menaces de type protéiforme fragilisent fortement la zone du Lac Tchad.
En 2017, le projet « Vision 2030, le Tchad que nous voulons » a été adopté et décliné en trois plans nationaux de développement. Le premier couvre la période 2017-2021 et comporte plusieurs axes dédiés aux besoins sécuritaires de l’État et de la population. Il prône la promotion d’une culture de paix et de cohésion nationale, le renforcement de la bonne gouvernance et de l’État de droit, par, entre autres, la dynamisation de la performance et de la motivation dans l’administration publique et l’amélioration de la sécurité comme facteur de développement.
Ce projet est mis en oeuvre à N’Djamena, dans les régions du Mayo Kebbi, du Chari Baguirmi, du Lac et du Kanem, dans les couloirs de transhumance et sur des axes soumis à d’importants flux de personnes et de marchandises, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes des migrations irrégulières et le phénomène des personnes déplacées en Afrique. Il a pour objectifs le renforcement des capacités des forces de sécurité intérieure à assurer leurs missions au quotidien et le rétablissement de la confiance avec les populations locales. A travers une logique de concentration des efforts (géographie/thématique) et une volonté de travailler au plus près des unités et des populations, ce projet repose sur une complémentarité entre des actions de formation continue des forces de police, de gendarmerie et de la Garde nationale et nomade, une amélioration des conditions de travail à travers la construction de nouvelles infrastructures, la dotation en équipements individuels et collectifs et un renforcement du maillage territorial par une meilleure interopérabilité des forces de sécurité intérieure.
Ce projet répond à l’objectif de développement durable n°16, Paix, justice et institutions efficaces : Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.