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Le projet d’appui à la sécurisation et à la prévention du risque terroriste dans le nord de la Côte d’Ivoire (SECUNORD), va prendre fin le 31 août 2024. Mis en œuvre pendant un peu plus de 21 mois par Coginta dans la région du Bounkani, à la pointe nord-est de la Côte d’Ivoire, ce projet de 3,8 millions d’euros financé par l’Union européenne a permis de nombreuses réalisations, dont la plus visible est sans doute la nouvelle caserne entièrement équipée de la Gendarmerie nationale à Bouna.

Le Comité de pilotage de clôture du projet s’est tenu le 16 juillet dernier à Bouna justement, sous la co-présidence du Général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré, Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, et de S.E. Madame Francesca Di Mauro, Ambassadrice de l’Union européenne en Côte d’Ivoire. La discussion a permis aux partenaires de prendre la mesure des réalisations du projet en matière d’infrastructure, d’équipements et de formations, mais également de gouvernance locale de la sécurité, afin d’améliorer l’adéquation des interventions des gendarmes dans la région du Bounkani avec les besoins de la population.

Un appui a notamment été apporté afin de redynamiser les Cellules civilo-militaires des quatre départements formant le Bounkani (Bouna, Doropo, Nassian et Téhini). Celles-ci ont ensuite mis en œuvre des « causeries éducatives » afin d’instaurer un dialogue entre les forces de défense et de sécurité et la population sur des questions de sécurité, et de mieux expliquer le fonctionnement du dispositif ivoirien de prévention et de gestion des risques sécuritaires. Des émissions de radio ont notamment été produites et continuent à être diffusées afin d’informer la population sur les missions des différentes forces de défense et de sécurité.

Le projet a également travaillé avec l’Office ivoirien des Parcs et Réserves afin d’identifier des priorités en matière de petites infrastructures susceptibles de prévenir des tensions communautaires tout en participant également à la protection de la faune et de la flore. Le Bounkani héberge en effet le Parc national de la Comoé, une des plus grandes zones protégées d’Afrique de l’Ouest, un territoire difficile d’accès et posant donc des risques sécuritaires particuliers dans cette région frontalière du Ghana et du Burkina Faso.

La caserne de Bouna regroupera désormais sous un même toit l’État-major et la brigade de Gendarmerie territoriale, la Maison de confiance et de la protection de la famille, la brigade de recherches, la cellule anti-drogue, ainsi qu’un peloton de surveillance et d’intervention. Ces unités ont été dotées de tous les véhicules, moyens de communication et équipements nécessaires à leur fonctionnement. Des formations ont également été dispensées aux personnels appelés à être déployés. La caserne constitue désormais un jalon important du maillage territorial de la gendarmerie dans la zone opérationnelle nord.

À l’issue du Comité de pilotage, le Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale a déclaré en inaugurant la caserne : « Le Ministre de la Défense que je représente ici m’a instruit de faire en sorte que tout ceci soit correctement utilisé au profit de la population ». À noter que des travaux ont également été réalisés à la caserne de Téhini, où le projet a financé la construction de bureaux et d’un point d’eau afin d’améliorer les conditions de travail des personnels déployés.