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Retour sur l’atelier de restitution de l’étude « genre et sécurité » réalisée dans le cadre du projet d’appui à la lutte contre le terrorisme dans le nord de la Côte d’Ivoire (SECUNORD 2), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Coginta, qui s’est tenu du 3 au 4 mars dernier à Ferkessédougou. Cette étude a été menée afin d’analyser le rapport des femmes du Tchologo à la sécurité, leur perception des forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi que les facteurs d’insécurité spécifiques aux groupes vulnérables.

L’analyse des résultats préliminaires de l’étude a mis en évidence plusieurs enjeux majeurs, notamment des disparités marquées dans les perceptions de l’insécurité selon le genre, l’origine et le milieu de résidence, une méfiance persistante vis-à-vis de la gendarmerie et le rôle prépondérant des autorités traditionnelles (Dozos) dans la gestion des conflits et leurs implications sur la sécurité locale.

Pour affiner ces résultats et renforcer l’inclusivité des actions sécuritaires, un atelier de restitution a donc été organisé. Celui-ci avait pour objectifs d’améliorer la méthodologie d’enquête pour mieux refléter les réalités du terrain, de présenter et analyser en profondeur les principaux résultats de l’étude, et de formuler des recommandations concrètes en faveur d’une sécurité plus inclusive. L’atelier a permis d’ouvrir un dialogue entre les acteurs locaux et de renforcer la collaboration entre la population et les forces de sécurité, tout en mettant en lumière les spécificités du vécu des femmes en matière de sécurité.

À l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations stratégiques ont été formulées. Il s’agit notamment de renforcer la confiance entre les populations et les FDS par des actions de proximité et de sensibilisation, d’intégrer les besoins spécifiques des femmes dans les politiques sécuritaires, de définir la contribution des femmes à la sécurité locale et aux initiatives de prévention, d’optimiser la collaboration entre les FDS et les autorités traditionnelles et d’encourager l’engagement des comités de concertation multi-acteurs dans le suivi sécuritaire. L’étude et ses résultats serviront de base pour adapter les interventions futures et renforcer l’efficacité des stratégies sécuritaires dans le Tchologo.