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Côte d’Ivoire : Atelier de renforcement des capacités des femmes du Tchologo
Un atelier de renforcement des capacités des femmes rurales du Tchologo pour faire face aux menaces sécuritaires a été organisé du 9 au 10 avril dernier à Ouangolodougou. Cette activité s’inscrivait dans le cadre du projet d’appui à la lutte contre le terrorisme dans le nord de la Côte d’Ivoire (SECUNORD 2), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Coginta.
Cet atelier, organisé dans un contexte sécuritaire fragile marqué par les tensions transfrontalières avec le Mali et le Burkina Faso, avait pour but de permettre aux femmes rurales de la région d’acquérir des outils concrets pour prévenir les risques et collaborer activement avec les acteurs sécuritaires. En partenariat avec la Cellule civilo-militaire de Ouangolodougou et le Réseau des Sociétés Coopératives Agricoles Féminines (RECAFERT), l’atelier a donc réuni une quarantaine de femmes issues de zones rurales. Celles-ci, souvent premières victimes des violences basées sur le genre, de vol de récoltes ou d’agressions multiples, ont pu échanger avec des représentants de la gendarmerie sur les moyens de sécuriser leur environnement.
« Cet atelier n’est pas qu’une formation. C’est un signal fort que les femmes peuvent être des relais puissants dans la prévention des conflits et la circulation de l’information sécuritaire », a déclaré la vice-présidente du RECAFERT lors de la session d’ouverture. Les participantes ont été formées sur les mécanismes d’alerte précoce, les risques de radicalisation, les trafics, et ont exploré les moyens de protection disponibles dans leur localité. Les modules ont été présentés par un expert en gestion locale de la sécurité, un officier de la gendarmerie, le Commissaire régional du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), et des leaders communautaires.
Avec les nouvelles connaissances acquises et la prise de conscience des femmes, cet atelier marque une avancée significative vers une gouvernance de la sécurité plus inclusive, et durable. Les femmes rurales, souvent marginalisées dans les dispositifs de sécurité, deviennent progressivement des partenaires stratégiques pour la stabilité du Tchologo.