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Côte d’Ivoire : Atelier de capitalisation sur l’action des cellules civilo-militaires
Les 18 et 19 juin dernier, s’est déroulé à Korhogo un atelier de retour d’expérience et de capitalisation sur l’action des cellules civilo-militaires (CCM) dans le nord de la Côte d’Ivoire. Cette activité s’est déroulée dans le cadre du projet d’appui à la lutte contre le terrorisme dans le nord de la Côte d’Ivoire (SECUNORD 2), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Coginta.
L’atelier constituait une occasion inédite pour les représentants de sept CCM de la zone frontalière nord (Bounkani, Tchologo, Poro et Tengrela) de confronter leurs expériences, et d’échanger sur les difficultés auxquelles elles font face et les bonnes pratiques qu’elles ont adopté en réponse. L’atelier a également permis aux représentants du Conseil national de sécurité (CNS), l’instance à l’origine de l’établissement des CCM, d’échanger en direct avec ces CCM afin de tirer les leçons de près de 6 ans d’activités.
De fait, les CCM ont rendu compte d’un impact réel sur la prévention des conflits et la cohésion sociale, et de perspectives encourageantes de pérennité, grâce notamment au renforcement de leurs capacités induit par l’appui de Coginta. Une piste intéressante, évoquée plusieurs fois durant l’atelier, est le modèle économique que représente la mise à disposition de salles polyvalentes : celles-ci peuvent être louées à des tiers par les CCM, constituant ainsi une source de revenus pour mener des activités dans le cadre de leur plan d’action, tout en leur permettant de gérer de manière sécurisée les autres moyens mis à leur disposition (chaises, bâches, matériel de sonorisation, etc).
Il importe toutefois pour les CCM d’améliorer leur rapportage et leur communication, afin de mobiliser de nouvelles ressources qui permettront de poursuivre leur montée en puissance. Les participants à l’atelier recommandent également de mettre en lien les CCM avec les comités de veille villageois établis par la Commission Nationale des Frontières, afin de faciliter la remontée d’informations depuis les sous-préfectures. Enfin, le renforcement de leurs capacités reste d’actualité, notamment pour la réalisation de diagnostics locaux de sécurité.